
Un éclairage extérieur mal préparé peut être à l’origine de courts-circuits et de sinistres. À l’approche des fêtes de fin d’année, la sécurisation des installations électriques extérieures garantit le bon fonctionnement des équipements, le respect de la réglementation et la réduction des risques pour les usages permanents ou saisonniers.
Anticipez l’installation dès la phase de construction
Anticiper la question de l’éclairage extérieur permet de positionner chaque point lumineux de façon cohérente. Cela facilite la pose des gaines techniques et des dispositifs de protection associés. Cette préparation évite par exemple les reprises de maçonnerie ou les percements tardifs.
La norme NF C 15-100 impose des distances minimales entre les équipements et des protections renforcées pour les extérieurs. Installer un tube IRL protège les câbles contre les intempéries, les chocs et les rayonnements UV. Ces conduits rigides simplifient aussi les modifications futures, comme l’ajout de spots ou de prises extérieures. Ils sont compatibles avec les montages apparents intérieurs et extérieurs (plafond de garage, clôtures techniques, façades…).
Corriger ou compléter une installation en rénovation
En rénovation, les circuits extérieurs peuvent être partiels ou vétustes. Avant d’ajouter des points lumineux, il faut vérifier l’état des câbles, la présence de protections différentielles et l’étanchéité des boîtiers.
Les luminaires doivent afficher un indice de protection IP adapté. Le minimum requis sous abri est IP44. Pour les zones exposées, l’IP65 est recommandé. Les connexions doivent être protégées dans des boîtes étanches, à l’abri du risque d’immersion. Le circuit doit pouvoir être isolé facilement à l’aide d’un disjoncteur dédié.
Assurer la sécurité des installations festives
Durant les fêtes, les décorations lumineuses extérieures sollicitent davantage le réseau électrique. Le ministère de l’Intérieur recommande de n’utiliser que des équipements marqués CE et NF. Les rallonges doivent être prévues pour des usages extérieurs avec un câble épais et des connecteurs protégés. Les branchements en cascade de multiprises et les équipements à usage intérieur sont proscrits. Attention, du matériel stocké à l’extérieur depuis plusieurs mois peut devenir dangereux. Avant toute remise en route, il faut inspecter les câbles, l’état des LED et des transformateurs.
Pensez à l’impact sur la biodiversité
Au-delà de la sécurité électrique, l’éclairage extérieur a aussi un impact environnemental. Même temporaire, il modifie le comportement des espèces nocturnes. L’Office français de la biodiversité recommande de réduire la durée d’allumage et de privilégier une lumière chaude (de température de couleur inférieure à 3000K) et d’orienter les faisceaux vers le sol. Un éclairage bien dirigé et ponctuel est moins gênant pour les insectes et les chauves-souris par exemple.
Installer une minuterie, un détecteur de mouvement ou programmer une extinction en milieu de nuit contribue aussi à diminuer la pollution lumineuse tout en évitant la surconsommation d’énergie.
