Faire le bon choix en matière de réalisation de dalle et d’étaiement de fondations peuvent être compliquées. Les conditions variables qui entrent dans la définition du problème et les nombreux systèmes d’étaiement rendent les erreurs probables. Les résultats d’une mauvaise décision peuvent être très coûteux, tandis qu’une prudence excessive peut conduire à des coûts excessifs. Il y a quelques questions principales qui doivent toujours être posées et auxquelles il faut répondre en utilisant les plans techniques et le rapport géologique.

Le sol est-il cohésif ou non cohésif ?

Concentrez-vous sur le sol de la couche la plus proche du fond de l’excavation. Sur l’étude de sols, les sols cohésifs sont décrits en termes de consistance. Si le sol n’est pas cohésif, il sera décrit en termes de densité : très lâche, lâche, dense… Les deux types de sols se comportent de manière totalement différente et presque opposée l’un à l’autre. Il existe deux différences fondamentales :

  • Les sols cohésifs tirent leur force de la liaison électrostatique dans les particules d’argile, tandis que les sols non cohésifs tiennent grâce à la friction entre les particules de sol.
  • Les sols cohésifs ne laissent pas passer l’eau facilement, ils peuvent généralement être asséchés de l’intérieur de l’excavation à l’aide de puisards, quelle que soit la nappe phréatique, tandis que les sols non cohésifs laissent passer l’eau facilement et nécessitent donc une stratégie d’assèchement plus coûteuse et plus agressive en cas de nappe phréatique élevée, généralement à partir de puits situés à l’extérieur de l’excavation.

Il existe de nombreuses autres différences entre ces types de sols, cependant, ces deux seuls éléments peuvent avoir un effet considérable sur le coût.

Où se trouve la nappe phréatique ?

Dans la plupart des cas, si la nappe phréatique se trouve au-dessus du fond de l’excavation, elle doit être abaissée dans la zone de l’étaiement. Dans les sols argileux, cela est assez facile à faire en dirigeant l’eau qui suinte à l’intérieur de l’excavation vers un puisard et en la pompant. Avec des sols non cohésifs, l’entrepreneur devra envisager des puits d’assèchement forés à l’extérieur de l’excavation et des coûts de pompage. Il faut également envisager la possibilité d’utiliser un système d’étaiement par palplanches pour ralentir ou détourner l’eau.

Le sol résistera-t-il suffisamment longtemps pour installer les palplanches et faire le coffrage ?

Les sols cohésifs résistent mieux et plus longtemps que les sols non cohésifs. La stabilité de la base est déterminée par la résistance du sol. La résistance du sol et sa capacité à tenir debout sont assez facilement déterminées en regardant le rapport de forage.  Une couche très molle est une indication d’un potentiel très élevé de soulèvement du fond. Dans les sols non cohésifs, les sols très meubles ne tiendront pas debout et les sols meubles auront besoin d’enfoncer les banches de coffrage. Dans certains cas, il sera nécessaire d’acheter une bétonnière à chargeur et de recruter de la main-d’œuvre supplémentaire pour accélérer le chantier. En effet, certaines configurations rendent la réalisation de coffrage compliquée et chronophage impliquant d’utiliser des machines sur site pour produire déplacer et couler les bétons.

Quelles sont les conséquences en termes de mouvements de terrain ?

Tous les travaux d’excavation provoquent des mouvements de terrain. En règle générale, l’effet de ces mouvements peut représenter 1 à 1.5 fois la profondeur de l’excavation dans les sols non cohésifs et 1 à 2 fois dans les sols cohésifs. Les résultats des mouvements sont le tassement de la structure, la fissuration des plates-formes et des fondations en béton, et le déplacement des canalisations.  Dans des cas extrêmes, cela peut entraîner des situations extrêmement dangereuses.

La solution ou l’atténuation de ces problèmes passe par un système de protection plus rigide.

Y a-t-il un fond stable ?

Dans le cas des excavations profondes, il est essentiel de déterminer s’il existe un fond stable, car la gestion de fonds d’excavation instables peut s’avérer extrêmement coûteuse. Il est assez facile de déterminer s’il y a un problème potentiel. Dans les sols non cohésifs qui sont très meubles ou qui se détachent sous le fond de l’excavation, associé à une nappe phréatique élevée, il peut y avoir un problème d’ébullition. Dans les sols cohésifs, il peut y avoir un risque de soulèvement du fond. Si les réponses ne sont pas claires, il faut consulter un ingénieur spécialisé pour résoudre les problèmes en réduisant les risques d’erreurs coûteuses.

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Publié dans : BTP

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