protection passive incendie immeuble

Dans le cadre de la lutte contre les incendies les systèmes de protection passive sont essentiellement préventifs. Quels sont les différents éléments de protection destinés à préserver un bâtiment des risques d’incendies et de limiter la propagation de celui-ci durant un temps et dans un espace prédéterminés ?

Qu’est-ce que la protection passive des bâtiments ?

La protection passive des bâtiments contre les incendies représente l’ensemble des dispositifs et mesures constructives qui permettent à un ouvrage de résister à un incendie. Cette résistance se compte dans un temps prédéterminé par la législation en vigueur pour la construction et le type de bâtiment concerné.

Ce type de protection est réputé extrêmement durable car l’efficacité de la plupart des éléments qu’elle emploie ne connaît pas de durée de vie limitée dans le temps.

La protection passive ne nécessite aucune action humaine ni intervention de l’environnement extérieur ; elle fonctionne d’elle-même dès le début d’un incendie.

La protection passive du bâtiment sert plusieurs objectifs :

  • stopper la diffusion des fumées ;
  • arrêter la propagation des flammes ;
  • préserver la stabilité des éléments de structure  face à l’incendie le plus longtemps possible ;
  • circonscrire les effets thermiques des flammes le plus longtemps possible à la zone confinée.

Quels sont les principaux moyens de protection passive ?

Il existe différents éléments de protection passive destinés à des emplois de structure ou de compartimentage.

Les protections de structure

Plusieurs façons de protéger les structures des constructions peuvent être mises en place dans le cadre d’une action de protection passive contre les incendies. C’est ainsi le cas du flocage, une technique d’isolation constituée d’un mélange de laine minérale, d’eau et de liants.

Le flocage possède des propriétés aussi bien acoustiques que thermiques et coupe-feu. Ses capacités ignifuges sont telles qu’un flocage de 2 cm d’épaisseur permet un ralentissement notable d’un incendie. Selon l’enduit utilisé et l’épaisseur de la couche de flocage déposée, la résistance au feu s’étend de 30 minutes à trois heures.

On utilise également d’autres méthodes de protection passive pour les structures et façades des constructions, telles que l’encoffrement, qui consiste à entourer tout ou partie d’un ouvrage d’un support lui-même couvert d’une épaisse couche d’enduit pour isoler l’espace encoffré. Il est aussi possible d’employer des peintures et enduits dits “intumescents”, qui s’épaississent à la chaleur.

Les protections de compartimentage

Les protections de compartimentage visent à circonscrire l’incendie dans une zone délimitée afin de préserver le reste du bâtiment. Ainsi, les flammes sont limitées à l’intérieur du compartiment par la résistance intrinsèque de celui-ci. Il possède néanmoins divers points faibles : portes, déforcements locaux (interrupteurs, par exemple), passages de gaines, etc.

Pour restituer l’intégralité du degré d’ignifugation d’un compartiment coupe-feu, toute ouverture doit être comblée avec un dispositif approprié. En ce sens, on emploie notamment des joints coupe-feu.

Ces éléments sont conçus dans des matériaux intumescents d’origine minérale ou synthétique et viennent calfeutrer les différents joints de dilatation et structurels d’un compartiment. Les joints coupe-feu empêchent l’effet cheminée et renforce le compartimentage d’une construction.

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Publié dans : BTP

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